Lieu : Bry-sur-Marne, France

  • Jeu télévisé TF1
  • De 19h à 20h du lundi au vendredi sur TF1.
  • Première émission : 25 mars 1996
  • Dernière émission : 27 juin 1997
  • Animé par Vincent Lagaf'
  • Assisté des gafettes (Line, Rosa, Djami, Hilde, Clarisse, Cynthia, Gwen)
  • D’après une idée de Guy Lux et Claude Savarit
  • Réalisé par Gabriel Cotto et Gilles Amado
  • Produit par Glem et la SFP
  • Coordination des jeux : Yves Launoy
  • Musique : Pierre Billon, Patrick Martini
  • En direct de Bry-sur-Marne
  • Principe du jeu : plusieurs épreuves disputées par deux équipes permettent de trouver les chiffres d'un numéro de téléphone. A la fin de l'émission, les téléspectateurs composent le numéro pour espérer arriver à joindre Lagaf' et gagner l'or à l'appel (et à la pelle).

Petite histoire du jeu

Après l'échec de l'émission satirique Les Niouzes de Laurent Ruquier en septembre 1995, l'access de TF1 est occupé par des séries américaines : moins de 25% de part de marché pour la chaîne quand La Roue de la Fortune faisait 37% en 1990. Le projet pour la case : un grand jeu en direct, une sorte d'Intervilles indoor et interactif imaginé par Guy Lux et Claude Savarit et produit par Gérard Louvin (GLEM). Ce denier fait appel à Vincent Lagaf', humoriste à succès avec ses one-man-shows et ses chansons parodiques. Cet habitué des plateaux télé hésite tout de même à se lancer dans l'animation d'un jeu mais finit par accepter.

Lagaf' et les gafettes
Lagaf' et ses gafettes débarquent sur TF1

La première est un succès : 34,6% de parts de marché contre 22,8% pour F2. Le succès se confirme avec en moyenne 6,7 millions de téléspectateurs en 96.

L'audience s'effrite en 97 : sur les trois derniers mois, le jeu passe à 23,7% de parts de marché, 11 points au dessous du score moyen de la chaîne. A la rentrée, le jeu disparaît en même temps que plusieurs émissions emblématiques de l'époque : Le Club Dorothée, La Roue de la Fortune, Tout est possible et Perdu de vue.

Déroulement du jeu

L'émission commence par un jeu téléphonique : Lagaf' appelle une personne au hasard en France et lui demande le mot du jour qui s'est affiché à l'écran. Un téléviseur à gagner.

L'émission se déroule ensuite en 4 manches et une finale. Lors de chaque manche, un des 4 derniers chiffres du numéro est à découvrir. A la fin du jeu, les téléspectateurs doivent composer ce numéro pour jouer avec Lagaf'.

le numéro à compléter

Le numéro : jusqu'en octobre 1996, les numéros de téléphone sont composés de 8 chiffres en France et celui de L'Or à l'appel commence par 36 80 avec donc les 4 derniers chiffres à découvrir. Le 18 octobre 1996, la France passe à une numérotation à 10 chiffres : le numéro commence alors par 01 55 55 ou 01 64 44.

Les deux équipes composées chacune de 3 candidats (1 femme et 2 hommes). Elles s'affrontent lors des 3 premières manches (6 000 francs par manche gagnée). Un numéro est découvert si le jeu est réussi.

Au début de chaque manche, la première épreuve permet de sélectionner une équipe pour la suite de la manche. C'est généralement un jeu physique. Exemple : Sciez la branche (chaque candidat scie la branche sur laquelle l'autre est assis), Les caddies en folie (course de caddies pour ramener à Lagaf' un objet d'après un indice), Toupie or not toupie (construire un château de cartes sans qu'une toupie s'arrête).

Le jeu du sucreToupie or not toupie
Avec ou sans sucre et Toupie or not toupie

Ensuite, Un candidat de l'équipe gagnante répond à une série de questions rapides. Chaque bonne réponse donne 10 secondes en plus pour le jeu suivant.

le vrai ou faux
Le vrai ou faux, l'épreuve de culture générale

Le dernier jeu est différent pour chaque manche :

  • Première manche : l'anagramme. Remettre dans l’ordre 6 lettres accrochés sur les gafettes pour former un mot (exemple : HERMIN donne MENHIR). Le temps étant compté, les gafettes cachent les lettres avant le début du chrono.
  • Deuxième manche : la cage aux chansons. Découvrir des titres de chansons ; chaque bonne réponse permet d'enlever une barre à la cage dans laquelle se trouve le candidat (une barre est remise en place en cas de mauvaise réponse). S'il parvient à sortir, l'équipe remporte la manche.
  • Troisième manche : le jeu animalier. Plusieurs sortes d'épreuves avec des animaux. Le but est de trouver un clé qui permet de découvrir le chiffre de la manche. Exemple de jeu : un caniche est guidé pour dérouler des tapis pour trouver la clé.

Lors de la quatrième manche : les équipes ne jouent plus ; c'est L'énigme : Lagaf' raconte une histoire drôle et à la fin, il demande aux téléspectateurs de se souvenir d'un chiffre qui était dans l'histoire.

Lors de La finale. Lagaf' donne le signal aux téléspectateurs pour composer le numéro de téléphone du jour. Parmi les très nombreux appels, un seul est sélectionné sous contrôle d'huissier (Maître Hauguel !).

En étant sélectionné, le téléspectateur gagne 10 000 francs (environ 1 500 euros). Puis Lagaf' lui pose une question de culture générale. S’il trouve la bonne réponse, il gagne la cagnotte dont la valeur initiale est de 10 000 francs. Sinon la cagnotte augmente de 10 000 francs.

le téléphone sonne
Le téléphone de TF1 sonne et c'est Lagaf' qui vous répond

Anecdotes

Le jeu n'était pas facile à organiser avec de nombreux changements de décor, des cascades, des explosifs, des animaux... Mais le plus gros défi technique concernait la dernière partie du jeu : quand Lagaf' donne le signal aux téléspectateurs de composer le numéro du jour, ce sont plusieurs centaines de milliers d'appels en même temps au standard spécial garantissant une chance égale pour tous les joueurs. Dans les premières semaines, France Télécom a du mal à gérer le flux d'appel. Certains soirs, un incident technique empêche de passer un gagnant à l'antenne ! Pour limiter le nombre d'appels, une règle est mise en place en mai 1996 : seuls les personnes un numéro de téléphone terminant avec un numéro pair ou impair selon les jours pouvaient appeler selon le résultat d'un lancer de dé. Mais, il n'y avait pas de blocage technique sur les appels.

Un soir ce n'est pas le standard qui explose mais le combiné du téléphone géant sur le plateau qui s'effondre !

Mais derrière ces problèmes techniques, il y a aussi une arnaque dévoilée après l'arrêt de l'émission : un agent de France Télécom a utilisé des lignes spéciales pour entrer en contact avec Lagaf' et remporter plusieurs fois la cagnotte, 1,4 million de francs grâce à une trentaine de prête noms.

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Des séquences étaient imposées par les changements de décor. Ainsi, entre deux jeux, Lagaf' faisait une annonce pour un casting candidats. Entre le jeu animalier et l'énigme, une gafette s'occupait du jeu Télé Loisirs.

Lagaf' supportait mal la chaleur du plateau et suait abondamment en plein direct recouvrant parfois son visage de mouchoir en papier. Un ventilateur camouflé dans un crocodile en carton pâte fut placé derrière son pupitre lors du vrai faux

Le premier jeu avec les téléspectateurs donnaient parfois des situation cocasses. Un soir, Lagaf' tombe sur un répondeur. Lagaf', très consciencieux commence à laisser un message:" Le but de l'appel, c'était l'histoire de vous faire gagner une télé mais vous n'êtes pas chez vous et..." et là, il est interrompu par une voix non enregistrée essoufflée : "Mais si, je suis chez moi !". Une autre fois, Lagaf' tombe sur une personne qui ne veut pas croire que c'est bien Lagaf' qui l'appelle et prend son interlocuteur pour un de ses copains, Jean-Baptiste.

Les noms des épreuves étaient très amusantes : Alpha boum, La banane flambée, La course des canards, Un petit clic sans claque, L'élasto-ball, Ca pète ou ça tombe, Le coup du bélier, Couscous garni, Avec ou sans sucre, Les vélos fous, Le tenez bon, Super mémo, Dos au mur, La grande évasion, Les rois du vélo, La pendule humaine, La roulette d'enfer, Les caddies en folie, Le chic échec, Prise de tête, Le marteau électrique, La poule aux œufs d'or, Avec ou sans cerise, Les pompiers souffleurs, La tour infernale, La bataille explosive, Les trottinettes en folie, Le lièvre et la tortue, Sciez la branche...

Lagaf' était parfois dérangé en pleine émission par le rire bruyant d'une spectatrice. Et Vincent s'approchant d'elle et faisant se braquer les caméras sur la spectatrice ne faisait qu'amplifier le fou rire.

Le chauffeur de salle était Serge Boccara, chanteur, imitateur et comédien dans la pièce Le Surbook en 1995 avec Lagaf'. Autre chauffeur de salle : Marc-Emmanuel qui animera bien plus tard Tous ensemble sur TF1.

Des problèmes techniques survenaient parfois sur le plateau. Lors d'une épreuve avec les candidats dans une voiture de la sécurité routière (une Clio bleue clair) qui tournait sur elle même autour d'un axe, la voiture tombe en panne... avec des candidats encore à l'intérieur la tête à l'envers.

Un soir, l'émission est déprogrammée : "en raison d'un mouvement de grève à la SFP, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer votre programme habituel. Mais vous pourrez suivre dans un instant un épisode de Mac Gyver".

Pour une émission de caméra cachée spéciale animateurs télé appelée "La télé s'amuse", Lagaf' piége un candidat. Alors que le candidat est accroché par la taille à plusieurs mètres au dessus du sol, Lagaf' lui fait croire que son coéquipier a perdu la raison, s'est enfui du plateau et parti avec la voiture de son ami.

Guy Lux
Guy Lux lors de la spéciale animateurs du 08/05/1997

L'après L'Or à l'appel

Lagaf' reste à l'antenne avec Drôle de jeu une fois par mois. Il souhaite aussi revenir en quotidenne. Après l'échec de Tous en jeu animé par Nagui en septembre 97, la place est libre. Pour son nouveau projet, Lagaf' va rester dans le même genre de jeu que L'Or à l'appel mais il tire les leçons de sa première expérience d'animateur de jeu. Tout d'abord, l'émission ne sera pas en direct. Malgré la force du direct ("tout peut arriver"), ce mode de tournage est très difficile à gérer et limite les possibilités. Ensuite, Lagaf' produira lui même l'émission avec son associé Hervé Hubert et sera donc plus libre. Autre changement notable : moins d'épreuves (5 contre 9), histoire d'avoir un rythme moins effréné. Enfin, Lagaf' s'adjoint un co-animateur chargé à l'origine des "basses besognes" (annonce de castings, jeux presse)... mais qui deviendra vite le complice n°1 de l'animateur. Pour le reste, on retrouve la même équipe avec notamment à l'antenne Les Gafettes. Le 2 février 1998, on découvre ainsi Le Bigdil, qui va faire les beaux jours de l'access de TF1 pendant 6 ans.

Vidéos de l'émission

Si vous avez envie de (re)voir des extraits de cette émission, La chaîne YouTube à consulter est la suivante 3680Loralappel.