Deux fois évadé pendant la guerre, celui qui avait rejoint la Résistance en 1943 dans le Vercors préférait qu'on parle de ses récompenses de meilleur présentateur que de ses médailles de guerre. Cet ancien camelot est un des animateurs emblématiques des années 60 et 70.

Lorsqu'en 1981, Guy Lux est remercié par antenne 2 à l'arrivée de la gauche au pouvoir, ils sont tous là pour son dernier "Palmarès de la chanson" : Dalida, Serge Lama, Mireille Mathieu, Serge Gainsbourg, Michel Sardou ou encore Tino Rossi. Sur antenne 2, il est alors à la tête de 4 émissions...
14 mois après avoir été chassé de la 2, il revient sur la 3, Fr3 à l'époque. Il présente la première retransmission de l'élection de Miss France en direct le 31 décembre 1986. C'est un certain Céleste qui est chargé de donner les résultats et il s'emmêle les pinceaux semant la confusion sur le plateau !

En 1986, Guy Lux relance le jeu le plus populaire de sa carrière : Intervilles (décliné en Interglace et Intercontinents), et retrouve son complice des années ORTF : Léon Zitrone. L'un comme l'autre font figure de dinosaures du petit écran et sont raillés par la nouvelle génération. S'il est moins présent à l'antenne, Guy Lux continue tout de même ses activités de producteur. Il imagine La Classe, qui lance à partir de 1987 la carrière de jeunes humoristes : Jean-Marie Bigard, Vincent Lagaf', Annne Roumanoff, Michèle Laroque.
Loin d'être l'homme aigri présenté par certains, il met en avant les jeunes animateurs. Il produit Succès fous avec le trio Patrick Roy, Philippe Risoli et Christian Morin et La Une est à vous, avec Sylvain Augier puis Bernard Montiel.

Lorsque La Classe s'arrête en 1994, Guy Lux a l'idée d'adapter un jeu américain Name that tune. Ce sera Fa si la chanter animé par Pascal Brunner. En 1996, alors qu'il travaille avec Gérard Louvin, il signe un nouveau coup de maître avec la création de L'Or à l'appel, présenté par Lagaf'. Entre Lagaf' et Guy Lux, l'histoire avait pourtant mal démarré. Pour l'émission La Classe, Lagaf' joue un sketch dont la chute déplaît fortement à Guy Lux : c'est le sketch de "La tombola" dont le premier prix est le postérieur de la mère supérieure. "Ce petit blond, vous me le virez", aurait dit Guy Lux. L'affaire heureusement s'arrangea et Lagaf' ne fut pas renvoyé de La Classe.

La dernière émission créée par Guy Lux ne fait pas recette : Capitale d'un soir ne connaît que 4 numéros entre 1997 et 1998. S'il ne manque pas d'idées de jeux, il ne réussit pas à convaincre les dirigeants de chaîne...

Grand amateur de jeux et de paris, il fait la publicité du journal "Bilto" en 1992 avec la formule légendaire : "Le tiercé c'est mon dada". Sa passion du jeu lui cause des ennuis judiciaires lorsqu'il s'associe à des encarts publicitaires promettant des gains certains à des jeux d'argent (il sera relaxé). Mais Guy Lux, c'est aussi le créateur de l'association "Pas d'enfant sans vacances", toujours active aujourd'hui.

En 2001, il créé "La bande à lux", une formation orchestrale qui reprend des chansons populaires dans les casinos. Il réalise aussi un rêve : voir jouer sur scène les chansons qu'il a écrites.

Il décède en 2003 à 83 ans.